Jean-Marie Valadier (suite)

Publié le par José Roux

... Et, vers 1924, Jean-Marie Valadier et son épouse arrivent à Figeac: l'affaire d'Enghien a été vendue, l'argent est là, et la voiture (une De Dion-Bouton!) qui a transporté les nouveaux retraités est rutilante...
L'hôtel-restaurant de l'Escargot les accueille et ils se lieront d'amitié avec la patronne d'alors, Madame Coustillières (que j'ai bien connue et qui vous préparait des escargots et des petits plats "à se mettre à genoux").
Une maison est trouvée et achetée: ils s'installent...

Le temps passant, les dévaluations monétaires, une gestion de capital peut-être approximative, ont fait fondre les économies . Lorsque j'ai connu les Valadier, ils n'étaient plus du tout riches, et mes parents et moi-même avons fait notre possible pour adoucir le soir de leur existence...

     J'ai donc connu Jean-Marie Valadier en 1954, bon et généreux, qui m'a hébergé le temps que je passe mon baccalauréat; nous sommes toujours restés amis et nous nous voyions pour jouer de la cabrette pratiquement tous les jours, puisque j' ai enseigné au Lycée de Figeac pendant une quinzaine d'années.

    Jean-Marie Valladier avait un jeu très fin avec juste ce qu'il faut comme picotage, avec une sorte de "protection" du son par la main droite très caractéristique; il avait une "oreille" fabuleuse, et, sans avoir embrassé une carrière de "cabretaïre", il connaissait tout le répertoire ainsi que la plupart des mélodies de son époque, qu'il avait jouées avec les accordéonistes qu'il engageait les dimanches et jours de fêtes.

Publié dans Rencontres

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